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Scribouillages et pensées frénétiques
24 février 2011

"Seul Sean Connery peut porter des cuissardes et encore être considéré comme hétéro"

Je sais pas trop bien par où commencer, ni si c'est bien la peine de commencer... Alors foin de prologue !  Quelqu'un se souvient de Excalibur de John Boorman, et cette charge de chevaliers faisant refleurir le royaume sur fond de Carmina Burana ? Personnellement, je l'ai vu trois fois, à trois âges et dans trois contextes différents, j'aime toujours pas ce film, mais cette scène-là, si. Musique épique, chevalier en plate, symbolique aussi évidente qu'un coup de poing dans l'oeil... Si j'avais un impact sur les studio, la production cinématographique de ces dernières années se résumerais à de long clip de metal épique, en fait.

Bref

Avant de se lancer dans le mythe arthurien revisité, John Boorman faisait (notamment) dans la Sci-Fi apocalyptique, avec du cul en liberté parce que c'était les années 70. Maintenant, quand un couple baise dans une fiction filmée, c'est souvent sans enlever son slip ni son soutient-gorge... et du Ludwig van Beethoven en bande son.

Et... Et ça dure près de deux heures de ça :


A noter qu'il n'y a pas que Sean Connery qui se balade en fringues improbables ; il y a Charlotte - Raison - Rampling

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Commentaires
L
Mais c'est exactement ça : ça laisse l'impression de bizarrerie surréaliste et décalée des sketchs des Monty Pithon, que personnellement, je trouve désopilant... à la seconde vision. La première est en générale passé à halluciner (" http://www.youtube.com/watch?v=5RKTSwAVaoU ")
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L
Heu, non, ça dérive pas vraiment de là. <br /> <br /> SPOILER <br /> <br /> Zardoz est la contraction de Wizard (of) Oz, le magicien d'Oz, imposteur qui mystifie les foules en se servant d'un masque pour les berner. Quand Sean "zed" Connery découvre dans une bibliothèque en ruine le roman et comprend la suppercherie, il est furax et se met à l'agriculture biologique... Non, je déconne. Quand il découvre la supercherie, il se dit qu'il va tuer le type et puis tout ses potes aussi, mais ça, on ne le découvre qu'à la moitié du film environ (et du coup, on comprend mieux la transition brutale "sean tire sur la caméra - il est dans la tête en pierre - il est dans l'oasis avec surhommes qui font les gros yeux et voudrait tous les buter et toutes se les faire).
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L
Oui, l'aspect mystique est indéniable dans les deux films. Ou plus exactement la volonté de donner un aspect mystique au film : le "souffle du dragon", le royaume qui dépérit suite à la trahison de Guenièvre et la conception de Mordred, Merlin qui voit le passé, le présent et l'avenir... Bon, cela ne sauve pas le film d'une légère impression de pesanteur pompeuse - sans doute liée aussi au fait que les codes du genre "pompeux - mystiques" ont évolués (maintenant, le pompeux-mystique, il est bleu phosphorescent et mesure trois mètres) - mais il reste regardable...<br /> <br /> Zardoz : non. Quand on regarde le trailler, oui, on se dit "oh, y a un message derrière !" seulement il faut l'imaginer, ce message, trainé sur presque deux heures, avec des répliques aussi hallucinantes qu'ahurissante ("Zardoz speak to you, his chosen ones ! The penis is evil ! The gun is good !), Des décors qui n'ont pas du couter cher : un vieux moulin industriel dans la campagne, un bord de rivage, du film de plastique et des plâtres), les costumes sont scotchants (mais pourquoi cette ceinture-étui pénien, ces espèce de nemes portés par toutes les femmes dont les seins par ailleurs s'échappent avec régularité de leurs sortes de gilet lâche ?), et des textes déclamés avec un regard fixe dans le vide... Sans dec', Sean Connery, ça le change de James Bond !
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S
Oué, l'ami Paul s'est planté entre le I et le II (les scènes décrites c'est dans le I, qui n'est pas de Boorman...) ; par contre je suis assez d'accord pour le délire mystique, que l'extrait de Zardoz ne semble pas démentir du reste. Même Excalibur en est imprégné d'un bout à l'autre, sans toutefois la dimension "épouvante" d'un film d'horreur.
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L
Mouais. Cela aurait été plus convainquant s'il s'était agi de l'Exorcite I et non du second opus d'une série qui n'a été ni initiée ni terminée par Boorman. Et se servir d'un film d'horreur pour avancer que le réalisateur est "fasciné par le thème du délire mystique" c'est un peu comme avancer que les frères Weitz sont fascinés par le thème du mal-être adolescent, preuve en est "American Pie"
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