Aujourd'hui, culture et chaleur.
Aujourd'hui, j'ai visité l'exposition Crinoline et Cie - la bourgeoise s'expose au Musée de la Dentelle et du Costume de Bruxelles.
La crinoline, c'est cette pièce de harnachement que portaient les femmes pour gonfler leurs jupes et leurs donner une ampleur inouie sans devoir s'encombrer de moult jupons. Donc il parait qu'en un sens, c'est une pièce de vêtement libératrice (...dans le sens où elle épargne le port de quelques kilos de sous-vêtements).
Quasi pas de crinolines en elle-même mais des robes, des accessoires (...tel que des bourses, des éventails, des chapeaux, des ombrelles, des retrousses-jupes... Jamais entendu parler de retrousse-jupe ? Moi non plus. Faut imaginer une sorte de pince de la taille dans casse-noisette ou d'une très grande pince à sucre. Certains semble manifestement se porter pendu à la ceinture, comme une sorte de chatelaine, et on pince la jupe dedans pour la retrousser et éviter qu'elle ne se salisse au contact du sol. Je ne peux pas être plus précise, c'était exposé dans une vitrine, sans mode d'emploi, et Google reste définitivement muet sur cet accessoire).
Je n'avais pas de carnet avec moi, je n'ai pas fait de croquis. J'ai tenté de faire des photos, mais la pénombre protectrice et le fait que la mise au point se faisait de préférence sur la vitre que sur l'objet ne m'ont pas super aidé. Puis il faisait super chaud alors j'ai pas insisté des masses.
Voila les deux seules photos que j'ai prise d'une robe ma foi fort jolie, avec des passepoils rehaussant et accentuant les plis, un effet retroussé de la veste... Joli. Je suis néanmoins fort heureuse de mon époque débraillée où l'on ose sortir en cheveux, sans ombrelle et où l'on peut porter des manches de la taille que l'on veut à l'heure que l'on veut et non en fonction de ce qu'il est convenable de porter.
Par ailleurs, je me suis fait la réflexion que ces souliers de dame n'était pas bien larges. La pointure ressemble à un 37 - 38 moderne (difficile à dire, je rappelle qu'il faisait sombre, chaud, qu'ils étaient dans une vitrine) mais le talon et la pointe de la chaussure sont de largeur équivalente, là où toute chaussure moderne à tendance à s'évaser du coté des métatarses. On peut pousser de hauts cris devant les malheureuses chinois aux pieds bandés jusqu'à la mutilation pour former de meugnons petits boutons de lotus d'or ou d'argent, mais le pied de la femme occidentale de classe aisée au XIXeme siècle ne devait pas vivre une vie libre et épanouie non plus : pour pouvoir rentrer dans ces chaussures, ne faut-il pas avoir eut le pied compressé en largeur depuis l'enfance pour éviter qu'il ne s'élargisse ? Etaient-elles capables de marcher longtemps sans geindre que leurs pieds les faisaient souffrir la mort ? En tout cas, je pense que je vais arrêter de soupirer devant les jolies bottines à boutons: mes docs sont peut-etre peu gracieuses mais Dieu qu'elles sont confortables !