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Scribouillages et pensées frénétiques
15 mars 2015

A toast for Terry

ToastForTerry

 

Je t'ai rencontré, Terry, il y a plus ou moins 20 ans. Des amis m'avaient prêté la Huitième Couleur et le Huitième Sortilège, en me promettant que j'allais apprécier. Et je n'ai pas été déçue. J'ai ri comme jamais je n'aurais pensé rire à la lecture d'un roman. J'ai ri à en pleurer, à en perdre le souffle, avec gratitude aussi car, moi qui était rôliste, j'ai eut le sentiment de lire quelque chose écrit par quelqu'un qui avait une idée assez précise de ce qu'était le jeu de rôle, à savoir inventer un univers avec beaucoup de sérieux et dans le but de s'amuser, créer un univers avec tous les éléments medieval-fantaisy de circonstance et le transformer en parodie délirante du genre. Il me semblait que quelqu'un d'inconnu m'adressait un gros clin d'œil de connivence. J'ai adoré.

Et puis j'ai découvert que tu ne t'étais pas limité à deux livres, que tu avais fondé tout un univers, et cela à fait mes délices.

Avec le temps, j'ai commencé à craindre la routine, le sentiment de répétition, la disparition de la magie… Cela arrive parfois, quand on se rend compte qu'on connait tout les tours, toutes les astuces, que la magie s'en est allée… Cela n'a jamais été le cas ! Non seulement tu renouvelais les thèmes et les personnages de tes romans mais tu n'hésitais pas non faire évoluer tout ton univers, à le faire passer du Medieval-Fantaisy à une version très originale de Steam-Punk with Magic, à passer de la parodie légère à la satire caustique. Je te l'avoue, cela m'a parfois perturbé, mais je ne me suis jamais laissé de te lire, Terry, et avec un plaisir toujours renouvelé.

J'ai tout tes livres, Terry. Ou du moins je les ai un jour eu: je t'ai beaucoup prêté et pas mal perdu. J'ai prêté et puis perdu de vue tous ceux achetés pendant mon adolescence, mais je m'en suis consolée en me disant que je t'avais fait connaitre à d'autre et puis aussi car celui cher à mon cœur possédait également tous tes ouvrages et nous avons commencé à compléter de concert notre collection. Et puis à nouveau, nous avons commencé à les prêter à des amis qui ne t'avaient jamais lu, en leur promettant qu'ils allaient t'apprécier.
Tu fus pour moi un compagnon de longue date. Je t'ai emmené partout, tes ouvrages sont parfois tombé dans le bain, ils ont les coins cornés car je me suis endormie dessus, il y a des traces de nourriture…Ils ont vécu, en somme. Tu m'as fais rire aux éclats, tu m'as fait rêver, tu m'as fait réfléchir, tu m'as ému aux larmes. Aussi je te prie, pardonne ma familiarité excessive, Terry, car si je te suis inconnu, pour moi tu fus un compagnon de longue date, dont j'ai savouré l'humour, la sagesse, la philosophie.

A toi, mon ami que je n'ai jamais rencontré.


 

I've met you, Terry, almost 20 year ago. Friends of mine lend me Color of Magic and The Light Fantastic, promising me I would enjoy. And I've not been disappointed. I laughed as I never thought I could by reading a novel. I laughed to tears, to lose breath and with gratitude because, as a role-playing gamer, I had the feeling to read something wrote by someone who had a pretty good idea of what it mean to create very seriously an universe, just for fun, to play with. It seemed to me that someone sent me a big connivance blink. I liked that!

Then I realized you wrote not only two books but all an universe, and I was delighted!
Over time, I began to fear the routine, the feeling of a repetition, the vanishing of magic… This sometimes happens, when we realize we know all the tricks and magic is gone. But it never happens.

You always renew themes and characters of your novels but you don't hesistate to change your universe too, moving from Medieval-Fantaisy to a strange kind of Steam-Punk with magic, from parody to satire. I must admit, sometimes it was disturbing to me but I never been tired to read you, Terry and it was always a pleasure.

I have all your books, Terry, or at least I've had them once. I've lent you a lot and sometimes lost you. I lent and lost every book I've bought when I was a teenager, but what conforted me was it allowed someone else to discover you and also the one I love have all yours books too. Then we began to rebuild our collection together and to lend your books to friend who never reads them, promising they will enjoy.

For me you were a long-time companion. I took you with me everywhere. Your books sometimes felt into the bath or I felt asleep on it and scratched the corners… They lived, in short. You made me laught out loud, you made me dream, you made me think, you moved me to tears. Also I beg your pardon, Terry, for my excessive familiarity because if I am unknown to you, for me you were a long-time companion I enjoy the humor, the wisdom, the philosophy.

For you, my friend I've never met.
#ToastForTerry

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