Mauvaise surprise
En 1997, je crois, je découvrais chez mon libraire un livre intitulé "le chant du loup" et écrit par un auteur que je ne connaissais absolument pas, Louis Owens.
Depuis, j'ai trouvé deux autre de ces ouvrages : "même la vue la plus perçante" et "le joueur des ténèbres"
Chacun de ces ouvrages abordait la quête de son identité et les
questionnements qui vont avec, particulièrement pour les amérindiens
qui sont tellement déracinés qu'ils se reconstruisent une identité
d'autochtone via les clichés et les ouvrages que les américains blancs
ont colportés à leur sujet.
Mais aussi une certaine drôlerie mordante, acide, presque cynique, un humour désabusé, un humour qui allait de pair avec une certaine désespérance...
Chacun de ces ouvrages abordait aussi le rapport à la nature, le rapport à l'envirronnement, sacralisé ou chosifié, l'angoisse de la perte des arbres, des forêts, de l'environnement...
Et depuis lors, rien du tout... Aucune nouvelle, aucun nouveau roman ou nouvel écrit de prévus...
Et ce soir, je tombe par hasard sur cet encart dans une page d'actu littéraire qui date déja un peu :
"On se souviendra longtemps de l’été 2002, pour son temps pourri et ses suicides d’écrivains: l’Amérindien Louis Owens,
professeur de littérature anglaise à l’Université du Nouveau-Mexique,
auteur du «Chant du loup» («Terre indienne», Albin Michel), a mis fin à
ses jours le mois dernier dans un parking de l’aéroport d’Albuquerque. "
Je me sens triste comme si j'avais perdu un ami lointain.