Navrure
Je vis, je meurs: je me brûle et me noie,
J'ai chaud extrême en endurant froidure;
La vie m'est et trop molle et trop dure,
J'ai grands ennuis entremélés de joie.
Tout en un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure,
Mon bien s'en va, et à jamais il dure,
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être en haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Louise Labbé
J'adore le visuel "Voodoo Me" de Marie des Anges que j'arbore avec toujours autant de plaisir... Et puisque je le portais lors d'une soirée où il fut question de reconstitution médiévale, de jeu de rôle, de grandeur nature, de chose et d'autre, le tout arrosé de beaucoup de bière (du moins pour ma constitution de wannabe hobbit qui veut mais ne peut) et bien ce dessin a lentement pris forme dans mon cerveau.
Ah oué, amateur de potins, vous allez être déçus, ce dessin ne contient pas de message caché adressé à qui que ce soit ni ne traduit d'éventuels tourments intérieurs.
PS. Fi donc, comment voulez-vous vous tailler un personnage au romantisme échevelé fondant en d'amère larmes quand certains individus se plaisent à vous faire de ces réputations sulfureuses... Vraiment, on n'est pas aidé !