les martinets

Ils s'en vont.

Les silhouettes noires et fines tranchent de moins en moins sur le bleu du ciel, et leurs cris se fait plus rare aussi.

Les martinets s'en vont.

Il va faire calme, trop calme, d'ici quelques jours... 

Le martinet, c'est le symbole du retour des vacances, l'oiseau dont la venue signifie le retour des jours indolents et paresseux... Son départ par contre ne signifie rien, l'oiseau se tirant à tire d'aile vers la fin de juillet...

Les cris du martinet devraient être alors synonyme de joie et pourtant pas du tout. Cette bestiole a le don de me rendre mélancolique. Là où certains entendent des rires, moi je perçoit des cris un peu désespérés, qui pourraient être des rires, qui pourraient être des pleurs.

La silhouette véloce du martinet, qui semble toujours en train de poursuivre ou de fuir l'un de ses compagnons de jeu me fait un peu de peine...  Il y a une légende qui raconte qu'un petit démon talonne de près l'oiseau noir, cause de ses zigzagements sans fin...  C'est vrai qu'il a l'air de fuir devant quelque chose...

L'oiseau qui jamais ne se pose... L'oiseau sans pattes...  Peut-être est-ce cela aussi qui contribue à me faire ressentir de la sympathie et de la mélancolie envers l'Arbaletrier ? Cette errance sans fin, sans repos...

Pourtant, tout mélancolique qu'ils soient à mes oreilles, leurs cris vont me manquer...